Randonnées et sorties diverses entre copines.
27 Janvier 2019
Ce vendredi 25 janvier 2019, rando un peu différente : Anne, passionnée de nature, nous invite à découvrir les Bois de Chancy, plus précisément le Bois des Bouchets et le Bois de Fargout.
J’ai pu reproduire notre parcours sur la carte IGN, à partir du tracé GPS, intéressant…
6,980 km, 4h01, dénivelé : +138 m
4 heures de balade et d’observation des différents milieux traversés, et ce dans la joie et la bonne humeur !
RV au parking près de la douane de Chancy. Et nous voilà parties pour une escapade en pays méditerranéen ! Tout y est (ou presque) : soleil, ciel bleu, végétation… C’est la Réserve Naturelle du Bois des Bouchets.
Notre voyage commence dans une forêt de chênes :
En effet, soumis à l’action desséchante de la bise, le terroir genevois jouit d’un climat plus sec que le reste du Plateau suisse. Des conditions de croissance idéales pour le chêne en forêt et la vigne sur les coteaux abrités.
Au chêne s’associe le charme, accompagnateur attitré, et une cohorte de feuillus plus ou moins fréquents.
Un peu plus loin, des résineux ont été planté : pins, sapins, épicéas et douglas, du futur bois de construction.
Nous arrivons à la "Réserve Naturelle du Bois des Bouchets" : le paysage change complètement !
Maquis aéré de pins aux formes ramassées et tortueuses, genévriers piquants et épais tapis herbacé.
Ce qui constitue aujourd’hui la "Richesse" de ce site, c’est justement sa "Pauvreté" !
Pour éviter l’évolution naturelle vers une "forêt mélangée", il faut "entretenir" le site, ramener la lumière au sol en coupant une partie importante des pins, la strate herbacée doit être fauchée et la litière enlevée.
Le Pin sylvestre se reconnaît à ses aiguilles regroupées deux par deux en petits pinceaux. Chez le Pin adulte, le haut du tronc vire à une belle couleur orange doré.
Le Genévrier, buisson épineux aux petites baies noires s’accommode des sols les plus pauvres.
Nous sommes dans une "Pinède à Molinie".
En effet, la Molinie constitue l’essentiel de la strate herbacée de ce milieu. C’est une graminée relativement imposante et gracieuse. Aujourd’hui, seuls les épis longs et fins sont visibles au dessous de la couche de neige…
À plusieurs reprises, nous rencontrons des gouilles d’eau (gelées aujourd’hui). Ce sont les "baignoires" des sangliers, appelées des "Souilles".
Le sanglier aime les bains de boue qu’il prend dans ces "souilles" où il vient se "bauger", la boue le débarrasse des vermines. Il aime ensuite se frotter contre les troncs d’arbres pour se "sécher".
Notre escapade dans le sud est terminée, nous retrouvons une Chênaie avec des charmes et des ronces, terrain idéal pour les sangliers, puisque les glands peuvent constituer jusqu’à 50 % de leur alimentation à l’automne.
Le long du chemin, Dame Nature a exposé quelques œuvres d’art…
Des plantations de Chênes
Des coupes toutes fraîches : ça sent bon ! Les branches sont laissées sur place et servent d’abri à différents animaux.
Descente vers le Vallon du Longet pour la 2ème partie de la balade : le Bois de Fargout.
Traversée du Longet sur une passerelle suspendue.
Ce petit paradis naturel occupe la pointe la plus occidentale de la Suisse !
Une petite jungle, une profusion végétale sauvage où les branches avides de lumière et d’espace envahissent la maigre tranchée du sentier.
En 1982, ces terrains furent décrétés "Réserve Biologique Forestière", avec l’idée de laisser évoluer la végétation sans aucune intervention !
Peu après la passerelle, le sentier entame la montée.
Le Chêne cède sa place au Frêne et aux Prêles qui hérissent les pentes ; c’est la "Frênaie à prêle d’hiver".
Les feuilles de la Petite Pervenche montrent le bout de leur nez…
Le Sentier des Obstacles…
Un champignon "surgelé"…
Des arbres plus ou moins tourmentés ou tordus : les couches imperméables du sous-sol permettent l’affleurement de nombreuses sources. Constamment mouillé, le sol perd sa cohésion, décroche et glisse dans la pente. Les arbres suivent le mouvement et se retrouvent penchés, un dizaine de mètres plus bas. Puis leurs cimes réagissent en repoussant verticalement, donnant ces silhouettes énigmatiques aux arbres.
Les Traces des Sangliers :
Le sanglier laboure le sol forestier à la recherche de larves, vers… (protéines constituant 10 % de sa nourriture), aérant ainsi le sol et permettant une meilleure germination des graines.
Nous allons à la recherche de Hêtres géants !
Deux Hêtres magnifiques et surprenants, l’un deux abrite un nid suffisamment gros pour être visible à l’œil nu…
Une devinette : Comment est-ce possible que le coeur gravé sur le tronc de cet arbre soit aussi haut ? Donnez votre avis dans les commentaires...
Retour à la passerelle, la descente est un peu raide !
Et retour au parking en longeant la frontière
Borne sarde n° 14 : G côté Genève, le S côté français rappelle le temps où la Savoie appartenait encore au Royaume de Sardaigne
Une dernière surprise : les restes de repas des mulots…
Ils arrachent les écailles des cônes d’épicéa pour se nourrir des petites graines qui se trouvent à la base desdites écailles.
Retour aux voitures, il fait presque nuit !
Qu’importe, nous ne manquerions le Goûter pour rien au monde… même s’il faut le flash pour les photos !
Une très belle dernière photo du groupe, toutes avons les pommettes bien rouges (témoins de la basse température de cette journée d’hiver)
Merci Anne pour ce sympathique après-midi riche de belles découvertes !
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