Randonnées et sorties diverses entre copines.
14 Avril 2018
Ce vendredi matin, 13 avril 2018, une sortie nature nous est offerte par la CCPG (Communauté de Communes du Pays de Gex), au départ de Challex, d’où nous rejoignons le Bois de Ban.
Cette nouvelle séance, en compagnie de Pierre, notre animateur préféré, est destinée d’une part, à découvrir les petits secrets des cartes IGN à l’échelle 1/25000 (lecture et astuces) et d’autre part, à mieux connaître les enjeux de circulation des animaux sauvages dans le secteur de Challex.
L’intitulé de cette sortie déjà nous interpelle : "Les cartes, c’est bête comme une trame verte !"
Qu’est-ce donc qu’une "trame verte" ?
C’est l’ensemble des zones de connexion biologique et des habitats naturels connectés. Autrement dit : le réseau des éléments de territoire et de milieux qui constituent ou connectent entre eux :
- les habitants naturels de la flore et de la faune sauvages et spontanées
- les sites de reproduction
- les sites de nourrissage
- les sites de repos et d’abri
- les "couloirs" (corridors) de déplacement (dont migrations) de la faune sauvage
- les "couloirs" (corridors) de dispersion de la flore
À titre d’exemple, sont considérés comme éléments de trame verte : certaines forêts, les zones humides, les coteaux calcaires, les zones dunaires, les falaises, les haies…, dans la mesure où ils constituent des milieux plus épargnés par les impacts des activités ou infrastructures humaines.
Des corridors biologiques, fonctionnels pour un grand nombre d’espèces, peuvent aussi résulter d’aménagements humains qui n’avaient pas vocation à les créer : bocages, landes, ripisylves délaissés, certains talus routiers ou autoroutiers, réseaux de fossés, voies ferrées, réseaux de jardins, friches industrielles…
De nombreux sujets ont été abordés durant cette matinée, je ne prétends pas tout relater, ma mémoire me ferait défaut…
La Carte IGN, au 1/25000 (1cm = 250m), carte du randonneur par excellence.
Carte en main et grâce aux explications de Pierre, notamment concernant les légendes, nous allons essayer de nous diriger, d’abord pour rejoindre la forêt (facile) et ensuite à l’intérieur de celle-ci (moins évident…)
Nous pouvons comparer les éléments figurant sur la carte et le terrain, pour nous positionner exactement.
Sans oublier l’astuce "POP" (Plier-Orienter-Pouce) qui nous aidera grandement dans notre progression…
Une initiation à l’utilisation de la boussole nous a également été dispensée (très compliqué pour tout le monde!)
Nous arrivons dans le "Bois de Ban" et traversons le "ruisseau de la Chanvière"
Le chemin dans le bois est humide, du coup nous avons la chance de voir quelques empreintes laissées par des animaux :
Le Cerf
Le Chevreuil
Et non plus sur le chemin, mais sur un arbre au bord de celui-ci :
Le Pic épeiche
C’est le pic le plus commun et le plus répandu en Europe
Femelle à gauche et mâle à droite, photo : Par Miraceti — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6525928
Son bec puissant et pointu est noir. Sa langue est effilée, très longue, visqueuse, ornée de petits crochets à l’extrémité. L’oiseau peut la projeter loin en avant.
Le pic épeiche vit dans les forêts, les haies d’arbres, les vergers, les parcs…
Comme tous les pics, il est spécialisé dans le martèlement des troncs et des branches d’arbres, car sa nourriture principale consiste en larves d’insectes xylophages (qui se nourrissent de bois).
Pierre a également évoqué les Pièges photographiques
Ils permettent de photographier des sujets non perturbés par la présence humaine. Ils sont notamment utilisés dans le cadre de la recherche scientifique sur des animaux très discrets et permettent le comptage des espèces d’une aire géographique donnée.
Mais la matinée est trop courte, impossible de faire le circuit prévu, il nous faut abréger. Ce sera l’occasion de "crapahuter" en descentes et montées plutôt raides pour rejoindre le ruisseau et le traverser sans mouiller les pieds…
Une matinée vraiment très intéressante et enrichissante, Merci Pierre !
Nous terminons par le pique-nique au bord du ruisseau, dans un cadre très agréable.
Et même si faute de temps nous n’avons pu nous intéresser à la flore, nous avons rencontré de nombreuses plantes fleuries ou non :
Au final : 8.840 km, 3h58, dénivelé : +168 m
Voir le profil de Chantal Jaeger-Potheret sur le portail Overblog