Randonnées et sorties diverses entre copines.
4 Février 2017
Ce vendredi 3 février 2017, nous jouons les touristes à Genève…
Arrivées à la Place neuve, nous visitons en détail la Promenade des Bastions puis nous montons dans la vieille ville par la Rampe de la Treille en faisant une halte à la Promenade du même nom pour terminer par la visite de la Maison Tavel (Musée d’Histoire urbaine et de la Vie quotidienne de Genève).
Mine de rien, nous aurons marché tout de même 6.690 km !
PLACE NEUVE
Officiellement "Place de Neuve" (du nom d’une ancienne Porte de la Ville), c’est une des principales places de Genève. C’est également un haut lieu de la culture genevoise puisqu’elle est bordée par :
- le Conservatoire de Musique (1858)
- le Grand Théâtre (1879) remplaçant le Théâtre de Neuve (1783), en rénovation !
- le Musée Rath (1824), consacré aux Beaux-Arts il propose des expositions temporaires d'Art suisse et international et d'Archéologie.
En son centre, fut érigée en 1884, une statue équestre du Général Dufour, héros national et premier réalisateur des cartes géographiques de la Suisse.
PROMENADE DES BASTIONS
À l’origine, elle se situait entre les bastions (ouvrages fortifiés faisant saillie) du XVIème et XVIIème siècle, d’où son appellation. Elle fut agrandie en 1726 par le comblement des fossés de la ville.
Les grilles entourant la promenade ont été posées à partir de 1864 et le portail de l’entrée principale date de 1874. Les deux piliers latéraux sont surmontés chacun par un aigle monumental.
À l’est, le Palais Eynard : un petit palais de style Empire que Jean-Gabriel Eynard et sa femme Anna firent édifier entre 1817 et 1821. Ce bâtiment abrite actuellement la Mairie.
En bordure de la rue de Candolle, se trouve l’Université dont le parc forme en quelque sorte le campus.
De la Place Neuve à la rue Saint-Léger, la promenade est traversée par une large allée bordée d’arbres.
Prés de la Place Neuve, les amateurs d’échecs disposent d’une douzaine de jeux tracés au sol.
À proximité : un kiosque à musique, un restaurant, des jeux d’enfants et une patinoire en cette période hivernale.
Prés de l’Université, une Rocaille a été aménagée et un parcours dendrologique permet d’admirer des arbres remarquables.
Au milieu d’une pelouse : la statue de David venant de trancher la tête de Goliath (par Jean-Etienne Chaponnière, 1834)
Le long des allées, on découvre les bustes de plusieurs personnalités qui ont contribué à la renommée de Genève :
Gustave Moynier, Premier Président du Commité Internationnal de la Croix-Rouge (1826-1910)
Edmond Boissier, Botaniste (1810-1885)
François-Jules Pictet de la Rive, naturaliste (1809-1872)
Antoine Carteret, Conseiller d’État (1813-1889)
Jean-Daniel Colladon, Physicien (1802-1893)
Augustin-Pyramus de Candolle, créateur du Jardin Botanique (1778-1841)
Le décor gravé sur le piédestal est intéressant : on y voit quatre danseuses peu ou pas vêtues, escortées d’angelots joufflus, tournoyant gaiement autour du buste sévère… On peut notamment y reconnaître Juliette Drouet, la célèbre amante de Victor Hugo.
Henri-Albert Gosse, Fondateur de la Nouvelle Société Helvétique (1753-1816)
Jean Piaget, Psychologue et Epistémologue (1896 -1980). (Epistémologie = étude critique des sciences)
Dans la partie sud : Sculpture de Jacques Probst à la mémoire de Henry Dunant (1828-1910) Fondateur de la Croix-Rouge. Le sculpteur a voulu que l’ange s’adresse au créateur et intercède pour les victimes de guerres...
À côté du Palais Eynard, mémorial à Jean-Gabriel Eynard, héros de l’indépendance grecque , érigé en 1907 par les étudiants hellènes de Suisse.
Enfin, le monument le plus célèbre de cette promenade : le Mur des Réformateurs.
Plusieurs pays ont participé financièrement à son édification : Mur de 120 m de longueur, adossé aux anciennes murailles de la Treille, les travaux débutèrent en 1909 et s’achevèrent en 1917. Les statues de ce mur sont l’œuvre des sculpteurs Landowski et Bouchard, auteurs également du Christ de Rio...
Au centre, quatre statues monumentales représentant de gauche à droite les quatre réformateurs : Farel, Calvin, Bèze et Knox et de chaque côté, des statues plus modestes , en alternance avec des textes et des bas-reliefs figurent des personnages impliqués dans la réforme. Un bassin court tout le long du monument.
PROMENADE DE LA TREILLE
C’est la plus ancienne Promenade Genevoise. Elle fut créée en 1515 sur d’anciennes vignes, d’où son nom. Elle offre une vue dégagée sur le Salève, la Place Neuve et le Promenade des Bastions.
En bas de la rampe, près de la Place Neuve trône un buste de Henry Dunant, à l’endroit exact où avaient lieu les exécutions capitales. Cet endroit a été choisi pour rappeler qu’Henry Dunant s’est farouchement battu contre la peine de mort (il a été traumatisé en assistant en 1862 à une pendaison ratée…).
En 1767, est érigé sur la promenade, le plus long Banc du monde : ce banc en bois d’une seule longueur mesure 120,21 m et est supporté par 61 socles de pierre.
Cette promenade fut plantée de marronniers au XVIIIème siècle. Parmi eux, le Marronnier "fonctionnaire" ! En effet, le "Marronnier de la Treille" a pour charge, chaque année, d’annoncer officiellement le printemps ! L’éclosion de son premier bourgeon est mentionnée par voie de presse. Cet événement est un moment important de la vie genevoise : la démarche est accomplie avec grand sérieux, un huissier en grande cape rouge et jaune suivant le Sautier de la République à distance respectueuse.
La promenade est dominée par l’Hôtel de Ville et sa Tour Baudet, dans le soubassement de laquelle on remarque des blocs de pierre gravés d’une inscription romaine, inscription funéraire provenant probablement d’une nécropole romaine alors située aux alentours de la Place Neuve.
En face du portique d’accès à la vieille ville, nous remarquons encore la statue de Pictet de Rochemont (1755-1824) par Peter Hartmann (1962). Grâce à ses talents de diplomate, il a réussi, au XIXème siècle, à convaincre la Confédération d’accepter le canton de Genève en son sein et obtenu des souverains alliés l’agrandissement du territoire exigé par la Suisse.
Avant la visite de la Maison Tavel, une halte à l’ancien Arsenal qui abrite cinq canons. Contre la paroi du fond miroitent doucement trois grandes mosaïques dues au peintre genevois Alexandre Cingria.
MAISON TAVEL
La Maison Tavel est la plus ancienne demeure privée genevoise, elle porte le nom de la famille qui l’a possédée depuis la fin du XIIIème jusqu’au début du XVIème siècle.
Ce bâtiment patrimonial abrite depuis 1986 le Musée d’histoire urbaine et de la vie quotidienne. Les objets présentés proviennent des collections publiques genevoises. Gravures, peintures, cartes, maquettes, mobilier et objets divers témoignent du passé de Genève et de ses habitants du Moyen-Âge au XIXème siècle.
Niveau 0 : Accueil, Moyen-âge, Réforme, Escalade, Pouvoir et Justice
Niveau 1 : Vues de Genève
Niveau 2 : Appartements des XVIIIème et XIXème siècles
Niveau 3 : Relief Magnin, une maquette de Genève – 30 m², en zinc et en cuivre – telle qu’elle était dans les années 1850. Due à l’architecte Auguste Magnin, elle est le résultat d’un travail colossal, qui dura une vingtaine d’années.
Niveau -1 : Caves Monumentales
À la sortie du Musée, le goûter s’impose ! Chocolat chaud et biscuits au Café de l’hôtel de Ville, "Chez l’père Glôzu"
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